jeudi 21 janvier 2010

Obstinés, mobilisés, résolument











Belle présence de l'IUFM dans la manifestation lyonnaise aujourd'hui. Des PE1, des PE2, des PCL2, des formateurs... tous unis pour dire fortement NON à ce qu'il faut bien appeler une casse de la formation des enseignants, et pour défendre les services publics, dont le service public d'éducation, avec des personnels formés.
Une manifestation qui s'est terminée en ronde, place Guichard.

Notre mobilisation faiblit d'autant moins que notre inquiétude et notre colère face aux projets et aux décisions du gouvernement grandit.

mercredi 20 janvier 2010

Compte rendu d’AG du 20 janvier 2010

56 présents

Ordre du jour :
1- Grève du 21 janvier
2- Point sur la ronde place de la croix-rousse
3- La situation et les initiatives sur le plan national
4- Présentation d’une initiative d’enseignant stagiaires pour demander la reconnaissance d’un niveau master de la formation actuelle.

1- Une manifestation est prévue jeudi 21 janvier à 10h30 place Jean Macé.
Le collectif continue de diffuser l’appel à mobilisation et entend toujours « faire de l’image » (vêtements noirs, masques blancs, cercueils, banderoles…) et du bruit (Djembé, Casseroles, bouteilles remplies de sable, chansons…) pour attirer l’œil des médias. 


2- Sur la ronde de vendredi dernier place de la croix rousse, le bilan est positif (même si les médias n’étaient pas présents) et les échanges avec les passants (tracts, discussions et signatures de la pétition des 100 000) ont souvent été très bien accueillis. Pourtant, le collectif a conscience qu’il faut, pour sensibiliser l’opinion, faire plus de symbolique et de « coup médiatique ». Cela dit, afin de ne pas relâcher la pression, une ronde des obstinés va être organisée dans les mêmes conditions tous les vendredi midi.


3- Sur le plan national : 
- Des étudiants de Paris qui étaient en stage en responsabilité ont refusé de faire classe 
- L’IUFM de Saint-Denis appelle les universités à ne pas remonter les maquettes de masters et réclame le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants (mot d’ordre : ’heure n’est pas à la résignation mais à l’action !)
- Le Sniupp demande que les mêmes conditions de formation actuelle soient offertes aux lauréats du concours de recrutement 2010.
- Pétition des « 100 000 voix » pour la formation des enseignants
- Dans les académies de Montpellier et de Versailles, l’idée est que les lauréats du CAPES 2010 vont être en poste dès septembre (18 heures en responsabilité) avec un dispositif de tutorat (accompagnement jusqu’à la Toussaint) et des stages massés durant l’année… Les remplacements du tuteur (enseignant titulaire) et du lauréat 2010 seront pris en charge par un étudiant de Master 2 (soit un étudiant non formé au métier qui sera seul face à des élèves !) 
Le collectif planche sur des moyens de communiquer pour sensibiliser largement l’opinion et les parents d’élèves.


4 – Delphine Buhagiar a exposé une initiative visant à faire admettre que la formation actuelle correspond d’ores et déjà à un niveau Bac +5 et elle souhaiterait faire valoir pour l’avenir une équivalence reconnue de la formation IUFM. L’initiative consiste en l’obtention d’un maximum de signatures d’enseignants stagiaires à l’échelle nationale. Le collectif, sans porter de jugement sur cette initiative, estime qu’il n’est pas encore opportun de parler d’équivalences avec un master 2 dans le contexte actuel de masterisation puisque cela enverrait d’une certaine manière un message d’acceptation de la réforme en cours. Hors, la réforme proposée par le gouvernement N’EST PAS ACCEPTABLE en l’état !!! Affaire à suivre…

Le collectif se donne rendez-vous demain à la manifestation.


Enfin, si certains expriment le manque de clarté de la position du collectif de Lyon, il est peut-être bon de la rappeler : 

- Le collectif s’oppose à la mise en place des masters tel que l’entend le gouvernement ;

- Le collectif s’oppose à la remontée des maquettes qui iraient dans le sens de la réforme en cours ;

- Le collectif s’oppose à la mise en place des stages en responsabilité catapultant des étudiants seuls face à des élèves ;

- Le collectif demande le retrait pur et simple de la réforme et est favorable à une amélioration de la formation actuelle qui demanderait plus de moyen et une réflexion menée en concertation avec les acteurs de l’Education (Enseignants, chercheurs, formateurs, pédagogues, psychologues…)


vendredi 15 janvier 2010

En ronde, obstinément


Place de la Croix Rousse, vendredi 15 janvier, midi
Ronde, tractage, et signature de l'appel 100 000 signatures pour la formation des enseignants

mercredi 6 janvier 2010

Compte rendu d’AG du 6 janvier 2010

68 présents

Ordre du jour :

1- Se tenir au courant de la position de la direction IUFM

2- Réunion des syndicats du 4 janvier 

3- Journée de mobilisation de jeudi 21 janvier


Les circulaires continuent de passer (pendant les vacances de fin d’année…) mais une circulaire n’est pas un décret (une circulaire n'est pas une loi et n'a pas de caractère obligatoire) donc il reste la possibilité de bloquer les maquettes.



1- Dans les vœux de Régis Bernard, 3 points :

- Il est temps de faire remonter les maquettes masters (suite à circulaire du 23 décembre) pour « éviter le pire » et éviter la concurrence entre les universités (Lyon I devrait piloter l’ensemble des universités pour éviter que tout le monde se tire dans les pattes)

- Trouver d’autres points pour travailler à l’IUFM

- Refondation de l’IUFM (IUFM doit vivre au sein de Lyon I de l’avis de Régis Bernard, « pour que chacun trouve à la hauteur de son engagement la place qui lui revient ») 
=> Au plan local donc, l’IUFM reste solidaire et le collectif est toujours mobilisé.


2- Sur les syndicats, ils sont unanimes pour dénoncer la position gouvernementale quant à l’attaque des services publics. D’où une journée de mobilisation le 21 janvier.

Concernant l’Education, techniquement, les master PCL (prof. Collège-Lycée) serait facile à mettre en place si on suit la circulaire du 23 décembre 2009. Quant aux maquettes PE (Prof. des écoles), elles pourront être présentées en juin seulement...



Il y a aussi un front de refus qui existe et pas des moindres puisque le 21 décembre dernier, le CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) s’est réunit pour rejeter majoritairement la réforme (3 pour (2 UNI 1 MEDEF), une abstention (PEEP) et 35 contre (y compris CPU))

Il est impensable de perdre la dimension nationale de la formation et de la titularisation dans le métier d’enseignant, à moins d’accepter le danger qui en découlerait, c’est à dire le glissement vers la privatisation de l’Éducation Nationale (et plus globalement des services public d’ailleurs).

A noter que le nombre de postes au concours des PCL est tombé et, tandis que ce nombre stagne (ou diminuent selon les disciplines) dans le public, il est en forte augmentation dans le privé !!!


3- Le 21 janvier, les syndicats accusant le gouvernement de mettre en danger les services publics (Éducation, Hôpitaux, la Poste, l’ONF, l’équipement, les Agents territoriaux…), appellent à une journée d’action et de mobilisation pour rejeter les réformes en cours (RGPP).

Les revendications de cette journées concernent l’ensemble des services publics : 

- créer les emplois nécessaires et de donner les moyens aux services publics de répondre aux besoins croissants de la population partout sur le territoire (l’ Egalité partout sur le territoire est en péril) ;
- revenir sur les suppressions au budget 2010 et pourvoir aux remplacements des départs en retraite de revenir sur toutes les réformes régressives ;
- abroger la loi dite de « mobilité » ;
- prendre des mesures pour combattre la précarité.
Bref, arrêter de démanteler le service public mais au contraire l'améliorer.


Le collectif a en tête des travaux de Roland Goigoux (présenté en décembre 2008) qui sont typiquement des choses sur lesquelles il faudrait s’appuyer pour améliorer la formation des enseignants (plutôt que de la supprimer). Il faut mettre à plat et poser les questions pertinentes « Qu’est ce que c’est ce métier ? Qu’est ce que c’est débuter dans ce métier ? » pour rebâtir une formation de qualité.

En plus d’une manifestation prévue le 21 janvier 2010, le collectif propose de s’inspirer du Lycée de La Martinière en organisant le 14 ou le 15 janvier prochain une « vente aux enchères » de la formation des enseignant (« tout doit disparaître ») afin de continuer à alerter sur les dérives de la réforme de la formation des enseignants.

Enfin, le collectif a conscience qu'il est difficile d'alerter l'opinion public sur les risques de cette masterisation (trop d'aspect technique et le sentiment que cela ne va concerner que les enseignants), mais qu'en revanche il faut insister sur l'aspect du service public accessible à tous et sur les dérives de notre société si les réformes des services publics se poursuivent ainsi...

N'est-ce pas cela notre "identité nationale", un État qui veille à l'Égalité de tous sur tout le territoire ???