jeudi 4 février 2010

Compte-rendu de l'AG du 04/02/10

90 présents

L'A.G. du collectif s'est divisée en deux temps :

1/ Les infos du moment :

Week end chargé en mail avec plusieurs annonces.
− La CDIUFM proposerait une aide à la mise en oeuvre des stages
− Transformation des IUFM en école supérieure de pédagogie à plus ou moins long terme. Ce point relance la question des IUFM dans les universités avec une grande hétérogénéité selon les lieux.

L'enjeu du moment est la question de la remontée ou non des maquettes de masters. Plusieurs arguments sont avancés dans le camp du non et du oui à cette remontée :
− Si elles ne sont pas données, les actuels PE1 non inscrits à un M1 et échouant au concours ne pourraient pas faire valoir l'équivalent des 60 ECTS pour leur M2 et ainsi repasser le concours.
− La place des IUFM pourrait être moindre en cas de non remontée des maquettes.
− Il n'est pas évident que le gouvernement ait besoin de ces maquettes. Pour reprendre les propos de Darcos l'an dernier : le ministère recrute, il ne forme pas. Des établissements privés peuvent le faire.

Actuellement les maquettes proposées par les IUFM tourneraient autour de 1200 heures quand les maquettes des universités tourneraient autour de 600h. Les 1200h permettraient de cerner l'ensemble des enjeux incontournables à la formation des futurs enseignants. Ces maquettes sont difficiles à réaliser et seront insuffisantes.
Il est également important de souligner que la question des maquettes est très variable en fonction des concours et des filères. En effet, pour le CRPE, pour les PLP et CPE, le maitre d'oeuvre est Lyon1 et demande l'élaboration de masters particuliers. En revanche, pour les PCL, la situation est différente puisqu'il s'agira de masters disciplinaires existants avec des apports pour la préparation au concours.
On signalera ici le problème ici de l'objectif de la formation : préparer au concours et au métier ou n'envisager que la réussite au concours.
Enfin la question de qui nous sommes et combien nous sommes pour nous opposer à la remontée des maquettes est posée. Nous constatons le peu de soutien et la faiblesse de la mobilisation actuelle. La mise à mal de la formation est générale puisque c'est l'ensemble des formations dans la fonction publique (d'état et territoriale) qui est en jeu actuellement.

La question des stages est posée également. Ils ne sont pas pensés à des fins de formation mais bien de trouver des moyens de remplacement.

Pour ce qui est de l'an prochain, beaucoup d'inconnues subsistent.
− Y aura t'il un CRPE en septembre? Il n'y a pas actuellement de travail sur des épreuves « 0 ». Il est impératif de demander la tenue d'un concours l'an prochain.
− Aucune information sur le nombre de postes aux concours cette année ne circule.
− Qui préparera les étudiants ayant échoué cette année durant l'été pour le concours en septembre?
− Les candidats ayant réussi le concours cette année seront fonctionnaires stagiaires mais ne bénéficieront pas d'une formation identique à celle de cette année. Les contours de cette année restent encore flous. Le découpage du 1/3 de formation et 2/3 de stages n'est pas encore précisé. Le ministre de l'éducation dans sa lettre au SNUIPP reste vague et indique que ces professeurs stagiaires effectueront une période de 7 semaines de stage dans la classe d'un enseignant « chevronné » en début d'année.

Un rappel est fait : l'arrêté du 31/12/09 (!!!) indique qu'il faudra être titulaire d'un M2 pour passer le concours. Il peut y avoir plusieurs lectures de ce dernier :
− Une erreur a été commise : il s'agit d'obtenir son M2 l'année de réussite au concours;
− Il ne s'agit pas d'une erreur et l'année de préparation au concours se trouvera bien placée après le M2.

2/ Les actions :

L'expérience nous montre qu'il est difficile de communiquer sur la réforme actuellement. Malgré la bonne diffusion d'éléments au mois de novembre, les dernières actions n'ont pas été relayées par les médias. Il reste pourtant des modalités :
− Il faut alerter les candidats aux élections régionales sur la question de la formation des enseignants et du devenir des centres locaux qui sont amenés à disparaître.
− Rappel de la loi sur la mobilité des fonctionnaires : en cas de refus à trois propositions d'emplois sur tout le territoire, l'agent serait licencié. Il apparaît nécessaire de rappeler que les enseignants du 2nd degré connaissent déjà bien cette situation et qu'il serait grand temps qu'un non général porté par les syndicats existe.

En attendant il faut poursuivre les actions qui visent à informer sur les enjeux de la réforme auprès de notre entourage et des élus locaux.