mardi 30 juin 2009

Manifeste des assises Rhône Alpes de la formation des enseignants organisées par les collectifs de l’IUFM de Lyon et de Grenoble

Manifeste des assises Rhône Alpes de la formation des enseignants organisées par les collectifs de l’IUFM de Lyon et de Grenoble

L’école française est fondée sur les valeurs de laïcité, d’égalité et de fraternité qui sont l’idéal républicain, toujours en construction. Or, considérer la connaissance comme une marchandise, va à l’encontre de cet idéal. Actuellement, le gouvernement n'est plus dans la logique d'une école républicaine. La « mastérisation » telle que Darcos l’avait conçue obéit à un principe d’économie (suppression de 14000 postes de stagiaires) et non à une amélioration de la formation des enseignants. Pour toutes ces raisons, l’assemblée réunie lors des Assises Rhône-Alpes de la formation réunies à Lyon ce 30 juin 2009 s’obstinent à demander le retrait de ce projet et des décrets qui en découleront.

Voici quelques principes pour améliorer la formation et le recrutement des enseignants

Un recrutement national par concours

Une formation cadrée nationalement

Le maintien du statut de fonctionnaire public d’état (afin d’éviter la création d’un vivier de vacataires mastérisés sans concours)

Une formation professionnelle rémunérée, comme dans tous les corps de la fonction publique dans une école spécifique (Justice, Police, Trésor Public, Administration, Santé)

Les caractéristiques du recrutement

Le concours à BAC +5 limite l’accès de tous. Un accès démocratique, garant d’une véritable mobilité sociale implique que le concours se passe le plus tôt possible (par exemple fin de L3). Dans tous les cas, il reviendra aux universités publiques d’en assurer la préparation intégrée dans les cursus de toutes les licences.

Les caractéristiques de cette formation :

Sa durée : 2 années de professionnalisation qui déboucheront, après validation de la formation, sur la délivrance du grade de master, ce qui améliore la qualité de la formation des enseignants (pour l’instant réduite à une année, et que les projets ministériels tentent de réduire à un semestre).

Une formation par alternance articulant didactique / disciplinaire / professionnel par un équilibre entre formation théorique et stages pratiques progressifs pour tous, allant de l’observation à la responsabilité en passant par la pratique accompagnée. Pour que ces stages soient de réels outils de formation, les stagiaires ne doivent pas être moyens d’enseignement.

Ces stages doivent être encadrés : aide à la préparation, visites, analyse de pratique après stage.

Les contenus de la formation :

La formation commune des enseignants du 1er et du 2n degré doit impérativement être maintenue et approfondie.

L’allongement de la formation permettra de prendre en compte en particulier les dimensions relationnelle et sociale (conflits, difficultés, élèves en situation de handicap) afin de mieux prendre en compte les élèves dans leurs diversités. Cette formation doit être encadrée par des équipes de formateurs pluricatégoriels.

Fait à Lyon, à la mairie du 4ème arrondissement (Croix Rousse) le 30 juin 2009

vendredi 26 juin 2009

Le programme détaillé des Assises Régionales Rhône-Alpes

ASSISES RÉGIONALES
DE LA FORMATION DES ENSEIGNANT-E-S DE L’ÉCOLE PUBLIQUE
Mardi 30 juin 2009, Salle du conseil, Mairie Lyon 4ième, 8H 45- 19H 30

Ces Assises sont proposées par les collectifs des IUFM de Lyon et de Grenoble. Elles seront le temps d’un échange entre toutes les personnes concernées par l’école publique, ses valeurs et sa défense, face aux attaques gouvernementales répétées de cette année.
Tout citoyen désireux de participer à ce débat est invité, ainsi que tous les personnels enseignants (de la maternelle à l’université), les parents, les élu-e-s, représentants syndicaux, étudiant-e-s, stagiaires des IUFM, représentants des RASED, divers collectifs…
L’objectif est de continuer la lutte, au sein d'un front d'opposition contre les réformes qui visent à détruire le service public d'éducation ; de contribuer, au-delà du refus, à l'élaboration d'un projet de formation des enseignants et de faire entendre nos propositions, même si cela doit être, pour le moment, en marge des instances et des échéances du ministère.
Un texte sera rédigé, à l'issue de la journée. Il sera diffusé, aussi largement que possible. Une compilation des textes élaborés dans d'autres académies lors de réunions similaires est à envisager.

Pour notre Ecole publique de demain,
vous êtes invités à participer aux assises régionales de la formation des enseignant-e-s.

8H45- 9H15 : OUVERTURE ‘RONDÉE’
La RONDE des obstinés de Grenoble propose de devenir régionale : rendez-vous devant la mairie, ne pas oublier d’apporter le gilet jaune (prévention routière).

9H- 9H 30 : ACCUEIL
Inscription (en vue de la constitution des groupes de travail) et éventuelle collecte de participation à l’apéritif du soir (5 euros)

9H 30- 10H 30 : OUVERTURE
Les réformes et le mouvement de contestation
- Dominique Bolliet : Maire Lyon 4ième
- Interventions de diverses personnes, partenaires de l’Ecole, formateurs et formatrices IUFM….
- Stagiaires en IUFM
- …
10H 30- 12H 30 : DÉBAT ET ÉCHANGE COLLECTIF
« Quelle formation pour des enseignant-e-s d’une école publique, républicaine, laïque et égalitaire ? »

12H30/14H00 : PAUSE REPAS LIBRE

14H- 15H : QUESTIONNAIRE diffusé auprès des stagiaires en IUFM
Présentation, compte rendu, discussion : quelle demande côté stagiaires, quelle formation en IUFM, quelles améliorations possibles ?

15H- 15H 30 : PRISES DE PAROLE
Représentants des syndicats, des collectifs, des parents d’élèves, RASED, élus…

15H 45- 17H : TRAVAIL EN ATELIERS
Trois thèmes autour d’une question initiale : la formation des enseignants, quel cursus ? quels contenus ?

17H- 18H 30 : BILAN DES ATELIERS, RÉDACTION COLLECTIVE COMMUNE
D’un texte sur les thèmes abordés lors de la journée des Assises. destinataires envisagés : députés, nouveau ministre éducation, président, recteurs et rectrices, inspections, etc… Les différentes contributions présentées tout au long de la journée pourront être ajoutées au texte ainsi élaboré

18H30 À 19H30 : ACTIONS À VENIR

19H 30- 20H 20 : APÉRITIF au café du Clos Jouve (en descendant le boulevard, face à IUFM)

Motion adoptée au conseil d'école de l'IUFM de Lyon

POUR UNE VERITABLE FORMATION PROFESSIONNELLE INITIALE ET CONTINUE DESENSEIGNANTS
Le conseil d’École de l’IUFM de l’académie de Lyon, Université Claude Bernard,Lyon 1, exprime solennellement son opposition aux mesures gouvernementalesdites de « mastérisation » concernant le recrutement et la formation des enseignants et son indignation devant la façon dont est géré ce dossier. Legouvernement a en effet lancé la procédure de promulgation des décrets sans même attendre les conclusions des groupes de travail ni celles de la commission Marois-Filâtre qu'il a pourtant lui-même mis en place.
Il s'associe à la dénonciation de ce passage en force qui a d'ailleurs conduitla Conférence des Présidents d'Université, la Conférence des Directeurs d'IUFM,de lettres (CDUL) et de sciences (CDUS) à suspendre leur participation à lacommission Marois-Filâtre.
Comme l'ensemble des collègues engagés dans la mobilisation contre les réformes actuelles, le conseil d’École demande que le processus de promulgation des décrets modifiant le recrutement des enseignants et CPE soit immédiatement stoppé. Il estime que toute refonte des concours et de la formation des enseignants doit être arrêtée à l'issue d'une large concertation et de véritables négociations avec tous les acteurs de la formation des enseignants.Celles-ci supposent un retrait des projets actuels, un réexamen complet du dossier de la formation et du recrutement des enseignants, l'abandon de toute «mesure transitoire » et de toute mise en place insidieuse de la « mastérisation». C'est pourquoi le conseil demande le maintien de l’année de formation en alternance rémunérée sous sa forme actuelle pour les lauréats aux concours 2010 sans condition de diplôme de Master.
Le conseil d’École tient également à rappeler quelques principes qui sont, selon lui, essentiels pour toute réforme à venir des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré :
- le recrutement de tous les enseignants doit se faire par concours nationaux avec un programme national, des épreuves nationales et des jurys constitués comme c'est le cas actuellement d'enseignants du primaire et du secondaire,d'enseignants et d'enseignants chercheurs des UFR et des IUFM et de membres descorps d'inspection.
- les lauréats doivent avoir le statut de fonctionnaires stagiaires de la fonction publique d'État. Pour leur assurer une véritable formation didactique,pédagogique et professionnelle, l'année de stage rémunérée de formation enalternance avec un service significativement réduit doit être organisée sur labase d’une véritable alternance entre service en responsabilité et modules deformation placée sous la responsabilité des universités s’appuyant sur l'expérience des IUFM et leur potentiel de formation et de recherche.
- dans le cadre de la formation continue, les enseignants titulaires doivent pouvoir suivre des formations s’appuyant sur les résultats des recherches en éducation offrant une valorisation de leur carrière.
Lyon, le 24 juin 2009

lundi 22 juin 2009

Enquête en ligne

Afin de préparer les Assises régionales du 30 juin, merci aux PE2 et PCL2 des IUFM de Lyon et de Grenoble de prendre quelques minutes pour répondre à l'enquête en ligne concernant leur formation...

Appel pour les Assises Régionales de la formation des enseignants

ASSISES DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

Organisées par les collectifs des IUFM de Lyon et de Grenoble

Salle des conseils, Mairie 4ième Lyon, mardi 30 juin 2009

En accord avec la proposition de la CNFDE du 6 juin dernier, les collectifs des IUFM de Lyon et de Grenoble organisent les ASSISES DE LA FORMATION DES ENSEIGNANT-E-S, le mardi 30 juin, dans la salle des conseils de la mairie de la Croix Rousse de Lyon, de 9h à 19h30.

Ces Assises seront le temps d’un échange entre toutes les personnes concernées par l’école publique, ses valeurs et sa défense, face aux attaques gouvernementales répétées de cette année. Tout citoyen désireux de participer à ce débat est invité, ainsi que tous les personnels enseignants (de la maternelle à l’université), les parents, les élu-e-s, les représentants syndicaux, les étudiant-e-s, les stagiaires des IUFM, les professionnels des RASED, les divers collectifs qui se sont mis en place pour exprimer leur résistance face aux réformes gouvernementales

Ces Assises visent l’élaboration d’un texte sur la formation des enseignant-e-s. L’ensemble des propositions des discussions et des ateliers de travail de la journée du 30 juin mettra ainsi en valeur notre force de contestation et de proposition. Ce texte sera transmis aux inspecteurs et inspectrices, aux recteurs et rectrices, au ministre, au Président de la république.

Pour défendre le service public d’éducation, vous êtes donc invités à participer aux assises régionales de la formation des enseignant-e-s.

Un programme de la journée vous sera adressé dans les jours qui viennent. Merci de remplir le bulletin de pré-inscription ci-après et de le faire parvenir à l’adresse suivante : collectifiufmlyon@free.fr

Venons en nombre !

BULLETIN PRÉ INSCRIPTION

Nom, prénom :

contact mail :

  • Je désire assister à la journée des Assises régionales de la formation des enseignant-e-s du 30

Je serai présent-e :

  • Toute la journée ¨
  • Le matin ¨
  • L’après-midi ¨

Un apéritif de clôture est prévu (19h30/20h30) au café du Clos Jouve (une participation financière sera demandée). Je compte y assister oui ¨ non ¨

mercredi 17 juin 2009

Assises régionales de la formation des enseignants

à l'initiative des collectifs IUFM de Lyon et Grenoble :
30 juin : Lyon

Salle des conseils de la mairie du 4ème à Lyon - Boulevard de la Croix Rousse

De 9 h à 20 h 30


Des assises, pour quelles raisons :

La réforme a été conçue sans ses acteurs.

Elle est insuffisamment pensée parce que ce n'est pas une réforme technique. C'est une pierre angulaire dans un système universitaire mondialisé et pensé sur le mode de la concurrence de tous contre tous.

Elle peut être perçue comme un élément de destruction du service public d'enseignement tel qu'il existe en France.

Les points qui ont été attaqués et font l'objet de la controverse : (non exhaustif)

-l’encadrement des stages : aucune garantie qu’un stage en responsabilité soit précédé d’un stage en pratique accompagnée + aucune garantie que l'accompagnement dans les lieux d'exercice du métier soit assuré par des personnels habilités de façon institutionnelle et transparente.

-le lien entre terrain (école ou établissement) et université. Aucune structure administrative n'est chargée d'organiser une cohérence lors de la mise en stage.

-le système est prévu pour fonctionner sans structure de type IUFM

-aucun espace réservé à la formation de formateur, la recherche.

A plus long terme :

-aucune garantie que l'exercice du métier d'enseignant continue à être le fait de fonctionnaires d'Etat avec l'automaticité un concours = une titularisation.

Des assises, dans quels buts ?

Il s'agit pour nous de contribuer, au-delà du refus, à l'élaboration d'un projet de formation des enseignants et de nous faire entendre, même si cela doit être, pour le moment, en marge des instances et des échéances du ministère.

Il s'agit également de dépasser des divergences de vue, de mobiliser et de faire valoir ce qui nous rassemble.

samedi 13 juin 2009

Nous, membres de différents jurys de CAPES et d'Agrégation de la session 2009,

Sauvons les concours de recrutement des enseignants !

Nous, membres de différents jurys de CAPES et d'Agrégation de la session 2009, tenons à exprimer solennellement notre consternation devant la façon dont est géré le dossier de la réforme du CAPES et notre opposition aux mesures préconisées pour les «nouveaux» CAPES.
C'est à partir de notre expérience de membres de ces jurys, constitués d'enseignants du secondaire, des classes préparatoires, des universités, des IUFM et de membres des corps d'inspection que nous considérons que ces mesures, si elles étaient appliquées, entraîneraient une très grave dégradation de la formation et du recrutement des enseignants et, à terme, une remise en cause des concours nationaux et une précarisation des personnels enseignants.
Ces mesures conduisent en effet à un affaiblissement inacceptable des contenus disciplinaires des concours sous couvert de « professionnalisation », alors même que l'année de stage de formation en alternance rémunérée existant actuellement est supprimée dans le projet ministériel. Et les « stages » prévus pendant les deux années des « masters enseignement » ne sont nullement à même de compenser les effets néfastes de cette suppression - ou de sa réduction à une décharge symbolique lors de la première année d'exercice.
La précipitation qui a caractérisé la gestion de ce dossier, les incessants bricolages qui se succèdent depuis l'annonce de la réforme, les tergiversations, les annonces sans suite, les « mesures transitoires », les incertitudes maintenues sur les modalités des épreuves et les programmes du concours, ont créé un tel climat de confusion et de chaos qu'il est urgent et impérieux de reprendre totalement le dossier pour qu'émerge un projet intellectuellement et professionnellement cohérent.
Dans cette perspective, nous prenons acte de l'annonce du ministre concernant le maintien en l'état pour 2010 du CAPES actuel que nous entendons comme le maintien de l'intégralité de ses modalités actuelles, y compris pour les dates du concours et les conditions d'inscription. Cependant, comme l'ensemble des collègues engagés dans la mobilisation contre les réformes actuelles, nous pensons que toute refonte des concours doit être arrêtée à l'issue d'une large concertation et de véritables négociations avec tous les acteurs de la formation des enseignants. Celles-ci supposent un retrait des projets actuels, un réexamen complet du dossier de la formation et du recrutement des enseignants et l'abandon de toute « mesure transitoire » et de toute mise en place progressive de la «mastérisation».
Nous ne sommes évidemment pas hostiles par principe à toute refonte des concours ni à l'ambition affichée d'élévation du niveau de recrutement des enseignants. C'est dans cette optique que nous tenons à rappeler quelques principes qui sont, selon nous, essentiels pour toute réforme à venir des CAPES : - le recrutement de tous les enseignants doit se faire par concours nationaux avec un programme national, des épreuves nationales et un jury national unique pour l'admissibilité et l'admission pour toutes les épreuves, associant, comme c'est le cas actuellement, des enseignants des universités, du second degré, des classes préparatoires et des membres des corps d'inspection ; ? les lauréats doivent avoir le statut de fonctionnaires stagiaires (de la fonction publique d'État) et pour assurer une véritable formation pédagogique et professionnelle l'année de stage rémunérée de formation en alternance avec un service significativement réduit doit être maintenue ; ? l'évaluation du niveau de maîtrise des disciplines doit rester le fondement du recrutement. En conséquence les épreuves, écrites et orales, doivent être disciplinaires et les jurys doivent être composés de spécialistes de la discipline ; ? un lien thématique, quand il existe, doit être maintenu entre les programmes du CAPES et ceux des agrégations afin d'éviter notamment que la préparation à l'agrégation ne soit réservée qu'à un petit nombre «d'établissements d'élite».

En tant que membres de jurys de CAPES et d'Agrégation, soucieux de l'intérêt des candidats, des futurs enseignants et des élèves, notre responsabilité est en tout premier lieu d'assurer, dans les meilleures conditions d'équité possibles, un concours d'un niveau scientifique élevé, fondement de la légitimité scientifique et professionnelle des lauréats et de la qualité du service public d'enseignement. Mais il est également de notre responsabilité de ne pas nous taire devant ce que nous considérons comme un gâchis et un désordre qui ne peuvent à terme qu'entraîner une dégradation du niveau de recrutement des enseignants et donc de l'enseignement de nos disciplines.

Motion votée : par la majorité des membres du jury du CAPES externe d'allemand, soixante-cinq membres du jury du CAPES externe d'anglais, la majorité du jury de l'agrégation externe d'anglais, l'unanimité, moins une abstention, du jury du CAPES externe d'arabe, la majorité du jury de l'agrégation externe d'arabe, l'unanimité, moins deux abstentions, des membres du jury du CAPES externe de breton, l'unanimité, moins deux abstentions, du jury du CAPES externe d'espagnol, la majorité des membres du jury du CAPES externe d'Histoire et de Géographie, la majorité des membres du jury de l'agrégation externe d'Histoire, l'unanimité, moins deux abstentions, des membres du jury du CAPES externe d'italien, la majorité du jury du CAPES interne d'italien, la majorité du jury du CAPES externe de Lettres Classiques, la majorité du jury de l'agrégation externe de Lettres Classiques, la majorité des membres du jury du CAPES externe de Lettres Modernes, vingt-neuf membres du jury de l'agrégation externe de Lettres Modernes (dont la commission de littérature comparée, à l'unanimité) la majorité de la commission d'ancien français du jury d'agrégation externe de Lettres Modernes, la majorité du jury de l'agrégation interne de Mathématiques ; Avec le soutien de l'Association des Études Grecques (AEG), la Société des Professeurs d'Histoire Ancienne des Universités (SOPHAU), la Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur Public (SHMESP), l'Association des Historiens contemporanéistes de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (AHCESR), l'Association des Professeurs d'Histoire-Géographie (APHG), l'Association des Professeurs de Langues en IUT (APLIUT), l'Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur (APLAES), la Coordination Nationale des Associations Régionales d'Enseignants de Langues Anciennes (CNARELA), la Société des Hispanistes Français (SHF), la Société des Italianistes de l'Enseignement Supérieur (SIES), la Société des Langues Néo-Latines, du vice-président du CAPES externe de chinois, du président du jury de l'agrégation externe de japonais.

mercredi 10 juin 2009

la CPU suspend sa participation à la commission Filâtre-Marois

Masterisation : la CPU suspend sa participation à la commission 
Filâtre-Marois
Le bureau de la CPU et Daniel Filâtre « ont décidé de suspendre leur participation » à la commission de concertation et de suivi sur la masterisation, dite « Filâtre-Marois » du nom de ses deux co-présidents, annoncent-ils, mercredi 10 juin 2009. Cette décision intervient alors que « le ministère de l'Éducation nationale refuse
de revenir sur les dispositions permanentes des décrets relatifs au recrutement des enseignants (L'AEF n°114497) » qui ont été adoptés par le CTPMEN le 28 mai 2009 (L'AEF n°114728). Pour le bureau de la CPU et Daniel Filâtre, « ces dispositions permanentes anticipent le résultat des travaux de la commission Marois-Filâtre ». La séance plénière de la CPU, le 28 mai dernier, avait menacé de cette suspension si des réponses sur ces dispositions permanentes n'étaient pas apportées par Xavier Darcos (L'AEF n°114715).

« La CPU, en accord avec les conférences de directeurs d'IUFM [CDIUFM], de lettres [CDUL] et de sciences [CDUS], continuera à travailler, indépendamment, pour élaborer des conclusions, propositions et recommandations dans les semaines à venir. »

La CPU ajoute qu'elle « reste ouverte aux propositions du MEN qui permettraient de rétablir un dialogue paritaire MEN-MESR ».

Le bureau de la CPU et Daniel Filâtre organisent une conférence de presse mercredi 10 juin à 13h30.
Source AEF

dimanche 7 juin 2009

Compte rendu subjectif de la quatrième réunion de la CNFDE

Compte rendu subjectif de la quatrième réunion de la CNFDE, 6 juin 2009,
rédigé du haut du TGV,
en traversant les verts et les bleus des paysages
et pour ne pas oublier que c'est le temps des cerises

Plan panoramique
Années 2000. Installation en France du néo libéralisme. Coïncidence du mouvement politico-économique à l'échelle mondiale avec l'arrivée au gouvernement, par la voie des urnes, d'un personnage déterminé et décidé à agir vite pour détruire ce qui fait institution.

Plan large
Démantèlement des institutions et des services publics et disparition programmée du rôle de régulation joué par l'Etat : communications, transports, énergie, justice, santé, éducation.

Plan américain
Education, formation des enseignants.
La réforme dite de mastérisation attaque les principes de la formation et du recrutement des fonctionnaires d'Etat que sont les enseignants.

Gros plan
Mastérisation. En réponse à un mouvement d'opposition unanime qui dure plus de six mois, le gouvernement fait passer la réforme en force.

Plan rapproché
6 juin 2009.
Une quatrième réunion de la CNFDE, qui s'était instituée le 31 janvier, permet de faire le constat :
-que la mobilisation, qui a cessé d'être massive, n'en reste pas moins vive, informée, vigilante, même si elle est le fait de quelques noyaux,
-que la réforme continue à faire l'objet d'une unanimité affichée contre elle,
-que des organisations syndicales, appelées par les personnels mobilisés à tenter d'obtenir le retrait et seulement le retrait de la réforme, ont choisi de participer à des négociations. Ce choix ne correspond pas à un changement de degré dans la lutte, mais à un changement de nature de cette lutte : négocier, c'est accepter la réforme, c'est participer à sa mise en œuvre,
-que les désaccords ne coïncident pas obligatoirement avec les clivages qui pourraient exister entre syndiqués et non syndiqués, entre syndicats, entre corps d'enseignants, entre lieux d'exercice, mais que les clivages sont plus directement liés à l'engagement des individus dans les collectifs et les coordinations nés de la lutte contre la réforme,
-que, sans tenir compte du contexte de cette réforme et des intentions malveillantes du président de la république à l'encontre de l'Institution scolaire et universitaire, le terme de mastérisation est l'objet de désaccords structurels. Délivrer un master aux lauréats d'un concours qui suivent une formation en IUFM en tant que salariés stagiaires de l'Éducation nationale au même titre qu'on délivre un master aux étudiants qui poursuivent leurs études en université est un bouleversement dans la chaîne hiérarchique des corps d'enseignement et de leurs places. Cela peut être considéré comme une reconnaissance légitime et méritée ou comme une usurpation qui dénature le diplôme même. Cette pomme de discorde aurait suffi à semer la zizanie si l'on avait demandé aux différents acteurs de se mettre d'accord, sans leur imposer une réforme allogène.
Cela explique pourquoi la réforme proposée est si rudimentairement pensée : nul besoin de se donner la peine de bâtir lorsque l'unique finalité est la destruction. C'est aller plus loin qu'Arnaud Amaury : "Laissez-les s'entre-tuer tous, Dieu reconnaitra les siens".
Cela peut aussi encourager à penser que la seule riposte, intellectuellement honnête et humainement digne, doit être la tenue d'assises au cours desquelles ceux dont on espère qu'ils s'entretuent décident de rester vivants, à condition que chacun mette plus de soin à exiger de lui-même quelque concession qu'à exiger de tous les autres quelque consensus,
-que l'on a plus à craindre des unités mensongères que des vérités non dites. Parce que la difficulté peut être dépassée pour peu qu'elle ne soit pas tue. Quel que soit l'avenir du groupe que nous formons, au plan panoramique, nous n'avons pas tort.
Aux participants de la journée du 6 juin 2009,
et à Emmanuel Brassat

jeudi 4 juin 2009

Démission en Bretagne

Masterisation : Loïc Poullain, directeur du site de Saint-Brieuc de
l'IUFM de Bretagne, démissionne
Loïc Poullain, directeur du site de Saint-Brieuc de l'IUFM de Bretagne, école interne de l'université de Bretagne-Occidentale, annonce sa démission. « Cette décision est motivée par les événements liés à la masterisation du métier d'enseignant », explique le directeur. « J'estime que ce dispositif nous fait perdre la qualité de la formation professionnelle de nos enseignants, quand ils ont
obtiennent le concours ». Pour Loïc Poullain, la place du concours en fin de master 2 constitue véritablement « un point d'achoppement ».

Loïc Poullain, 53 ans, est à la tête du site de Saint-Brieuc depuis deux ans. Sa décision de démissionner est une démarche « personnelle ». « J'ai fait mon travail de directeur normalement ces derniers temps, mais ça a été très pesant pour moi, car dès le départ j'ai été opposé à la masterisation. Aujourd'hui je ne me sens plus capable d'assumer la fonction de directeur du site. Ma démission est un acte politique ».

Le directeur du site de Saint-Brieuc reconnaît des « infléchissements » dans la position du gouvernement, notamment avec « une année 2009-2010 qui va beaucoup ressembler à cette année ». « Mais les décrets qui viennent de paraître me disent que j'ai bien fait de donner ma démission ». Le directeur démissionnaire qualifie ces
projets de décrets sur le statut des personnels (L'AEF n°114497) de « coup bas » : « les décrets arrivent avant la fin de la consultation ! ».
Dépêche AEF

mardi 2 juin 2009

Communiqué de la CNFDE

COMMUNIQUÉ

Réunion nationale du samedi 6 juin à Paris : une étape décisive Tandis que le ministre de l'éducation nationale persiste dans sa tentative de publication des décrets réformant le recrutement des enseignants, de très nombreuses voix s'élèvent pour exiger l'arrêt immédiat de ce processus, incompatible avec la tenue de « groupes de travail » et les travaux de la commission dite « de concertation » Marois-Filâtre. C'est ce que demandent, avec la plupart des syndicats, la CDIUFM, la CDUS (directeurs d'UFR scientifiques), la CDUL (directeurs d'UFR de Lettres et Sciences humaines), les directeurs des ENS, etc. La CPU va jusqu'à menacer de saborder la commission Marois-Filâtre si le gouvernement ne retire pas très vite de ces décrets les dispositions ayant une portée permanente. Ces déclarations et leur ton montrent que, malgré l'abstention du SNES au CTPMEN du 28 mai, il est possible d'empêcher le coup de force réglementaire de Xavier Darcos.

Dans ce contexte, la quatrième réunion de la Coordination Nationale Formation Des Enseignants, samedi 6 juin à Paris, sera une étape décisive dans l'action pour défendre une formation des enseignants de qualité. Elle devra faire le point sur :

- les décrets que le ministère voudrait promulguer ;

- les informations données au sein des « Groupes de travail », qui
précisent le tableau de la situation, les positions des syndicats, la « commission de concertation » Marois-Filâtre, les « États Généraux », etc. ;

- les journées de réflexion organisées par divers collectifs et leurs prolongements, la mobilisation et l'état d'esprit des collègues ;

- plus généralement, le rapport des forces un an après l'annonce du projet de réforme.

Elle devra décider des actions que la situation rend nécessaires avant la fin de l'année universitaire afin d'obtenir le maintien des plans et des conditions de formation actuels pour les lauréats des concours 2010 et l'arrêt du processus réglementaire lancé par le gouvernement. Elle aura à envisager comment se poursuivra le mouvement dès les premiers jours de la prochaine rentrée.

Des représentantes de l'IUFM de Lyon participeront à cette réunion.