jeudi 9 avril 2009

Pour le président de Paris IV, aucune raison d'amoindrir le mouvement de résistance à la mastérisation

« Contrairement à la teneur du dernier communiqué de la CPU (L'AEF n°111487), il apparait qu'il n'y aucune raison d'amoindrir le mouvement de résistance aux projets relatifs à la formation des enseignants du primaire et du secondaire », déclare dans un communiqué Georges Molinié, président de l'université Paris-IV Sorbonne, mardi 7 avril 2009. Selon lui, « trois dispositions inacceptables » subsistent pour l'organisation de l'année 2009-2010 : « la suppression de l'année de formation en alternance avec le statut d'élève fonctionnaire-stagiaire après la réussite au concours ; l'existence de trois statuts d'inscription au concours du Capes pour 2009-2010 ; le maintien d'un lien quelconque avec un master pour cette inscription ». « Il n'y a donc pas suspension d'un an du dispositif, mais masterisation en douce sans discussion. Dans ces conditions, on a toutes raisons pour continuer le mouvement », conclut le président de Paris-IV.
Par ailleurs, le CA de l'université a voté le 3 avril deux motions. La première « alerte solennellement les ministères concernés sur le risque désormais imminent d'une non-validation du semestre en cours ». « Dans ces circonstances graves et exceptionnelles », le CA rappelle que « toute la communauté de Paris-Sorbonne, gréviste ou non gréviste, ne souhaite qu'une seule chose : pouvoir travailler et faire travailler les étudiants dans les conditions dignes d'une université qui a vocation à former les esprits et les préparer à la vie citoyenne ». Dans sa seconde motion, le CA « prend acte de la reconduction des concours pour l'année 2009-2010, qui constitue une mesure positive ». Il s'associe par ailleurs « aux conclusions exprimées par la CDIUFM le 23 mars 2009 (L'AEF n°111177), qui restent d'actualité à la lecture du communiqué de presse diffusé par le ministère de l'Éducation nationale le 31 mars 2009
(L'AEF n°111803) ».
« CONFUSION ET INCOHÉRENCE »
« Les mesures concernant le caractère transitoire de l'année 2009-2010 (…) ne font que rajouter un peu plus de confusion et d'incohérence », poursuit le CA. Ce dernier estime qu'il « existe pourtant une solution simple, claire, cohérente, efficace et lisible : puisque l'on proroge officiellement les concours actuels, il suffit de proroger l'année qui les prépare et l'année de formation professionnelle en alternance qui les suit ». Le CA demande donc « que les conditions d'inscription aux concours soient réellement les mêmes pour la session 2010 qu'en 2009, y compris pour les étudiants sortant de L3, que les programmes de formation et de préparation aux concours, comme leurs lieux - en particulier les IUFM - soient également maintenus pour 2010-2011 et que le succès des candidats aux concours 2010 donne accès aux mêmes droits qu'en 2009, et notamment à une année de formation en alternance rémunérée, sans l'obligation d'obtenir un M2 l'année suivante comme condition préalable à leur recrutement comme enseignants stagiaires ».
Source : dépêche AEF

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