mercredi 1 avril 2009

Une analyse du communiqué de presse de X. Darcos

En quelques lignes, l'analyse faite au cours de l'AG de ce midi du communiqué de presse ci-dessous :
Ce communiqué de presse est inquiétant, et montre que X. Darcos ne recule pas quant à la mise en route de sa réforme.
En effet, l’année transitoire 2009 – 2010 permet à plusieurs types de candidats de se présenter aux concours : les titulaires d’une simple licence, présents ou non aux épreuves d’admissibilité en 2009, les étudiants inscrits et préparant un M1, ceux inscrits en M2, et enfin les titulaires d’un M2.
En cas de réussite aux concours au printemps 2010, que deviennent-ils en 2010-2011 ?

Titulaires d’une simple licence
2010-2011 : Devront nécessairement réussir un M2, puisqu’ils « bénéficient » du concours pendant un an, ne seront pas payés, dissociation entre réussite au concours et mise en stage.
2011- 2012 : Sur le terrain, avec 1/3 de service dégagé pour la « formation »

Titulaires d’un M2
2010-2011 : Sur le terrain, avec 1/3 de service dégagé pour la « formation »
2011-2012 : Temps plein sur le terrain

En d’autres termes, le concours ne donne plus droit à une formation en alternance, rémunérée, pendant un an, bien qu’il se passe selon les mêmes formes (épreuves, contenus) que le concours actuel. Allez comprendre !
Les étudiants inscrits en 2009 dans un IUFM pour préparer un concours de recrutement bénéficieront d’une inscription en M1 « par convention avec les universités » : quel M1 pour les étudiants préparant le concours de PE ? Ce texte fait pression pour la remontée des maquettes, afin d’avoir un master auquel inscrire les PE l’an prochain.
Dès septembre 2009 (c’et demain !) des stages de pratique accompagnée ou en responsabilité rémunérée seront mis en place afin d’engager le processus de préprofessionnalisation lié à la mastérisation : pour qui ces stages « en responsabilité rémunérée » - les envisage-t-on en M1 ? En M2 ? Ce qui veut dire application de la réforme et de M2 préparant au concours dès septembre 2009 ? Pour les lauréats aux épreuves écrites du CAPES inscrits dans une UFR pour préparer le CAPES ? pour des PE1 ?
Aujourd’hui, l’IUFM c’est une grosse machine, complexe, employant des personnels formateurs et BIATOS chargés de toute une logistique de mise en stages, en lien avec le rectorat ou l’IA.
De quoi demain sera-t-il fait ? Qui garantit qu’un étudiant n’aura pas, comme c’est le cas dans les autres formations universitaires, à trouver lui-même ses terrains de stage (on mesure l’économie en termes de gestion !).

Conclusion 1 : il n'y a rien à négocier dans cette réforme. La seule attitude possible est de demander son retrait, pur et simple. C'est le message que nous entendons faire passer auprès de nos organisations syndicales.

Conclusion 2 : Au-delà de la mastérisation, on a bien conscience que ce qui se joue c’est aussi le lien entre l’individu et l’institution à laquelle il appartient, le rôle qu’a cette institution à jouer, et plus particulièrement le rôle des services publics dans notre société.

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